Le métier de consultant SEA
Votre expertise en identification et achat de mots-clés pertinents sera précieuse pour les entreprises cherchant à se démarquer dans un univers numérique compétitif.
Pour s’assurer du meilleur référencement sur un moteur de recherche, et en particulier sur Google, il existe deux stratégies : soit on se plie à ses règles, à tous les petits caprices de son robot, et l’on espère que cela suffira pour devenir son favori ; soit on le paye.
Mais attention, ce marché parallèle a lui aussi ses règles, et pour y tenter sa chance, mieux vaut faire appel à un Consultant SEA. Le rôle de ce dernier est simple : identifier les mots-clefs associés à un site internet, ou à certaines de ses pages, et les acheter afin que ce soit l’URL de son site qui apparaisse en haut des recherches des utilisateurs.
« En agence, on s’occupe d’un portefeuille de plusieurs clients, qui peuvent être très variés »


Généralement, le consultant SEA travaille dans une agence média, comme Havas ou Publicis, mais certaines entreprises peuvent internaliser ces achats de mots-clefs. « En agence, on s’occupe d’un portefeuille de plusieurs clients, qui peuvent être très variés », explique Rachid Laaziz-Alaoui, qui travaille chez Performics (groupe Publicis).
Dans le SEA, il y a deux types de campagne, la majorité qui court sur toute l’année et des opérations plus ponctuelles, plus précises. Un vendeur de piscine, par exemple, sera intéressé par la recherche « achat de piscine » peu importe la saison, mais à l’approche des beaux jours il peut choisir d’élargir la liste de mots sur lesquels miser.
« C’est un métier assez technique et il ne faut pas avoir peur de manier des chiffres »
Là où le quotidien du consultant SEA se complique, c’est que ces achats de mots ne se font pas une fois pour toutes, mais par un système d’enchères en continu. Il s’agit donc de gérer son budget au jour le jour, en suivant les résultats en termes d’audience et de coût. « C’est un métier assez technique et il ne faut pas avoir peur de manier des chiffres, poursuit Rachid Laaziz-Alaoui. On utilise Excel tous les jours, et quand on veut faire des analyses plus poussées on doit faire, par exemple, des tableaux croisés dynamiques. »
L’analyse y est fondamentale. Il ne suffit, en effet, pas de casser les prix pour être premier. Les moteurs de recherche définissent un « quality score », c’est-à-dire la pertinence du mot acheté par rapport à la page que l’on veut mettre en avant. Par exemple, si l’on achète « chaussure rouge » mais que l’on y met l’URL de chaussures bleues, Google va s’en rendre compte et nous attribuer une mauvaise note. « Dans ce cas-là, le coût par clic sera très élevé et le positionnement dans l’enchère mauvais », conclut Samira Jellabi, ancienne directrice du pôle SEA de Performics.
Le salaire d’un consultant SEA
Le consultant SEA commence comme assistant marketing, gérant les campagnes publicitaires. Il devient chargé de compte SEA, puis consultant junior en optimisant les campagnes. Avec de l’expérience, il passe à consultant senior, supervisant des projets complexes. Enfin, il peut devenir directeur SEA, responsable de la stratégie publicitaire globale.
UNE POSITION AVANCÉE
Dans cette position plus avancée, le salaire peut atteindre jusqu’à 70k€ brut par an, reconnaissant ainsi l’expertise approfondie et l’impact significatif sur la stratégie publicitaire de l’entreprise.
SALAIRE À L’ENTRÉE
30k€ brut/an
SALAIRE D’UN SENIOR
+70k€ brut/an
Les principales missions du consultant SEA

Identifier les mots clés pertinents
Sélectionner des termes de recherche pertinents pour augmenter la visibilité, le trafic et les ventes sur les sites des clients.

Créer des campagnes structurées
Concevoir des campagnes organisées et ciblées pour optimiser la performance et le retour sur investissement.

Rédiger des annonces performantes
Élaborer des textes publicitaires convaincants pour inciter les internautes à cliquer et à passer à l’action.

Implémenter dans les interfaces
Configurer et intégrer les campagnes dans les plateformes publicitaires pour assurer leur bon fonctionnement.

Analyser et proposer des optimisaitons
Évaluer les performances, identifier les axes d’amélioration et ajuster les stratégies pour maximiser l’efficacité des campagnes.

Etablir des rapports de campagnes.
Fournir des analyses détaillées des résultats et des tendances pour faciliter la prise de décision et l’adaptation des stratégies.

En pratique
Devenir consultant SEA
- Posséder et/ou développer les soft skills nécessaires (voir graphique)
- Comprendre l’écosystème du marketing digital
- Connaître les stratégies qui fonctionnent sur son secteur
- Maîtriser les outils comme Excel (Analyse et monitoring) et les plateforme d’enchères comme Google Ads.